De quoi parle-t-on ?
On définit classiquement le stress comme la réponse d’alerte de l’organisme face à un danger dans son environnement. Le stress peut être présent chez tout un chacun à des degrés différents et sous des formes différentes.
Il peut donc varier dans son intensité et sa durée.
Par exemple en cas de stress intense, on parle de stress aigu et s’il se répète et se prolonge dans le temps, on parle de stress chronique.
Au sens psychiatrique, l’anxiété est un état affectif pouvant se définir comme « un sentiment pénible d’attente », « une peur sans objet » (Janet) ou comme « le sentiment pénible d’un danger imprécis et mal définissable » (Guyotat). Les termes d’anxiété et d’angoisse sont souvent utilisés comme synonymes mais pendant longtemps ils ont été différenciés soit pour exprimer des degrés d’intensité différents d’un même phénomène : inquiétude, anxiété, angoisse, soit pour distinguer un sentiment d’insécurité indéfinissable (anxiété) des manifestations physiques caractérisées d’angoisse : sensations d’oppression, de constriction, accélération de la respiration et du rythme cardiaque, sudation…
On distingue classiquement l’anxiété de la peur. La peur est liée à un objet face auquel le sujet peut organiser un comportement de défense (la fuite ou l’attaque) alors que l’anxiété n’a généralement pas d’attache. « On a peur de quelque chose tandis que l’anxiété se rapporte à soi » (Binder). Dans les faits il est difficile d’établir une frontière nette entre les 2 états. S’il y a des situations de stress où le danger réel est perçu par chacun, des situations objectivement peu ou pas stressantes peuvent être perçues par certains comme une menace pour leur intégrité psychique et / ou physique. La perception du danger dans son environnement dépend donc de caractéristiques propres à chacun : personnalité, expériences antérieures, mécanismes de défense, stratégies d’adaptation, ressources environnementales…
Enfin il importe de distinguer l’état anxieux (transitoire) de la personnalité anxieuse.
Les manifestations physiques de stress, d’anxiété et d’angoisse se recoupent et rejoignent celles évoquées précédemment : accélération du rythme cardiaque, respiratoire, palpitations, sensation d’oppression…